Pablo Correa sur le Journal du Perigord publié le jeudi 5 février 2009

Le Journal du Périgord N°168 - janvier 2009[ Une de mes chroniques exclusives publiée dans Le Journal du Périgord N°168 - janvier 2009 ]

Des dessins aux couleurs ternes qui me laissaient dubitatif, mais dont les traits expressifs débordaient de sève... C'était avec cette impression que mon regard passait d'une toile à l'autre dans la salle d'exposition d'un peintre que je ne connaissais pas encore, mais dont j'allais suivre l'évolution depuis ce jour sans relâche. J'étais impressionné, pour ne pas dire ému, ce soir là par la tête d'un macaque prête, on l'eut cru, à pousser un cri strident, et par des augustes aux regards presque funestes qui jouaient sous des chapiteaux vides et sans joie. Je demandais à une visiteuse si elle pouvait me désigner l'artiste : il était à l'autre bout de la salle, louangé par quelques dilettantes. La casquette mollement posée sur la tête d'un John Lennon réincarné, vêtu de ce qui provenait sans doute d'un surplus de l'armée, c'est ainsi en 2005, que je voyais Pablo Corréa pour la première fois ; il avait vingt-quatre ans. [ la suite sous la photo ]
Pablo Correa - peintre
Aujourd'hui, il n'a guère changé... toujours ce même visage fin aux lunettes cerclées de maillechort ; un visage au teint de gosse anémique dont le tiers inférieur est à peine dissimulé sous une barbe courte châtain et clairsemée (rasée le jour de la photo Ndlr) ; une longue silhouette surmontée de couvre-chefs qui varient selon l'humeur du jour ; affublé, comme il l'était alors, de trop larges attributs dont les militaires ne veulent plus.

Je lui ai demandé un jour, si d'être le fils de José Corréa*, était déterminant dans son choix des arts plastiques. Il m'avait répondu que toute personne hypersensible, pour rester saine, se doit de trouver un médium qui lui permettra d'extérioriser ses émotions, que ce soit la musique, l'écriture, où plus naturellement dans ce cas, la peinture. Sans renier l'influence que son père a pu avoir sur lui, ni celle de son célèbre patronyme auquel certains de ses proches et amis tendaient dans sa jeunesse à vouloir associer le destin, Pablo Corréa affirme sa différence. Cette différence si manifeste qui fait que ses tableaux m'émeuvent autant que ceux d'un Picasso ou d'un Francis Bacon, parce que je comprends un peu ses tristes clowns ou ses singes névrotiques ; parce qu'il existe à la surface de ma peau des atomes qui s'accrochent à ses toiles de lin ou de chanvre.

En trois ans, Pablo a mûri. Il a acquis surtout une hardiesse dont il fait usage avec grand bonheur pour se produire devant des audiences d'une vingtaine à plusieurs centaines de spectateurs. Il faut le voir sur la scène d'un théâtre ou lors de l'inauguration d'une salle des fêtes ou celle d'un service hospitalier. Parfois accompagné au piano par son complice Pierre Cherbero, il s'accroupit pour préparer les couleurs primaires sur la large palette posée à terre, puis bondit sur sa toile la brosse à la main, et trace dans un geste enlevé, les courbes bleues délavées qui seront l'ébauche de son œuvre.

Je m'amuse à chaque fois, à observer l'audience et à y déceler les nouveaux initiés dont la mine étonnée révèle la difficulté à se réchauffer aux couleurs froides du tableau. Car un tableau de Pablo, ce n'est pas l'image bucolique d'un champ de blé par un beau jour d'été, ce n'est pas un galant qui conte fleurettes à sa belle sous le regard attendri d'un chérubin, ce n'est pas non plus un fier moulin vivifié par les eaux de la Dronne. Pour trouver la beauté dans ses figures énigmatiques il faut y mettre du sien ; accepter que cela ne nous charme pas. Pour percevoir la force d'expression qui exulte des toiles de Pablo Corréa, il faut se laisser surprendre par les coulures et les gouttes claires qui les parsèment ; il faut suivre du regard les traits forts et précis, appuyés d'épaisses tâches de couleurs bleue, rouge, jaune, posées à même la surface avec le doigt ou le tube.... Remarquez avec quelle aisance il achève ce visage, cette colombe, cette tête d'auguste et fait naître d'un tour de main magistral la vie dans leurs pupilles. Et même si vous ne faites pas l'effort attendu de vous, il vous en fera voir de toutes les couleurs, et aux dernières notes de Cherbero, s'il est là pour l'accompagner, ou quand Pablo se tournera vers vous une vingtaine de minutes plus tard, vous resterez désarmé devant un tel déploiement de courage et de talent. Vous serez comme je le suis, acquis à ses couleurs.
   WL

*José Corréa est un artiste peintre-illustrateur dont vous pouvez admirer chaque mois dans le magazine une aquarelle illustrant un texte de Michel Testut.

Voir mes autres chroniques publiées dans le Journal du Périgord

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Commentaire de Anonymous boguy , le 5 février 2009 22:26  

Sa peinture est très expressive, il voit du bleu partout et çà le fait! Il a des allures de surdoué

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 5 février 2009 22:42  

Correa est un peintre relativement doué c'est vrai mais de là a éprouver la méme émotion devant ses toiles que devant celles de Francis Bacon ou celles de Picasso, il ne faut pas exagérer quand méme ! ou bien de jamais s'étre retrouvé devant celles de ses artistes-là ... ou ne rien comprendre à la peinture tout simplement..

Commentaire de Anonymous beauvert , le 6 février 2009 09:54  

Si le style varie, la passion reste la même d'un Pablo à l'autre !

L'art, sous quelque forme que se soit, est indispensable pour vivre épanoui ; l'art était déjà présent dans la préhistoire ; les peintures, la musique. l'art c'est ce qui restera quand tout se sera effondré !

Il est regretable que les sciences aient pris le dessus dans notre enseignement !

Pablo ressemble à Raphael, le chanteur , le nouveau moule ????

Commentaire de Anonymous Karine , le 6 février 2009 19:20  

j'aime particulièrement ce billet, ce qu'il évoque et suggère. Tu ne pourrais, William, écrire ce que tu écris si tu n'étais pas toi-même un artiste. A part "croquer" avec des mots, que peins-tu ?

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 20 février 2009 21:04  

Magnifique Pablo
Bises de Jo

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 24 juillet 2009 10:22  

pablo, un ami dont on oublie rarement les peintures (meme à 5h du mat) et qui avec le temps prouve que la peinture moderne à sa place dans notre 21eme siecle...

Isabelle toute en Harmony publié le lundi 15 décembre 2008

Le Journal du Périgord N°165 - octobre 2008[ Un article que j'ai fait paraître dans Le Journal du Périgord N°165 - octobre 2008 ]

Ses cheveux descendent en volutes anthracites jusqu'à ses fines épaules ; son regard est doux, tout comme l'est sa voix mesurée. Isabelle Barbosa m'attend, assise à une table sous un jeune tilleul, place de la Vertu. Je la prie de m'excuser de mon retard, mais ma goujaterie ne semble pas l'avoir gênée. À peine était-elle arrivée, qu'un individu assis à l'autre bout de la terrasse avait fait porter un verre à sa table. C'est là un des avantages d'être une femme naturellement séduisante, une séduction dont Isabelle sait toutefois ne pas abuser, car ses manières restent toujours dans les limites de la décence.
Isabelle Barbosa en septembre 2008Cette réserve fait que l'existence d'Isabelle Barbosa demeure pour moi une énigme. Seuls les faits qui l'ont éprouvée durant les quelques mois qui nous séparent de l'hiver dernier m'ont été révélés.

C'était le 10 décembre 2007. Situé derrière les halles de la place du Coderc, le Cooki's, la petite boutique qui vendait exclusivement des vêtements pour enfants, était déjà bien achalandé, en vue des fêtes de fin d'année. Isabelle avait, comme beaucoup de commerçants, éprouvé la morsure causée par la crise du pouvoir d'achat, et comme eux, elle misait sur les quelques jours de liesse à venir pour améliorer ses résultats annuels. Elle était propriétaire du fond de commerce depuis 14 ans, et le magasin, au fil des années, était devenu son enfant, pas tout à fait au même titre que Laeticia et Cyndie, ses deux jolies princesses encore dans la fleur de l'âge.

Cooki's en feuDeux semaines donc avant Noël, le Cooki's fut ravagé par un incendie. Les habits, les bibelots, les murs, enfin tout ce qui jusqu'alors attestait la réussite de sa vie professionnelle était ici, consumé par les flammes, là, noirci par la fumée, ailleurs, abîmé par l'eau... Devant ce triste spectacle, Isabelle ressentit un intense sentiment de désespoir et de panique, effrayée a l'idée de s'être rendue coupable d'une négligence quelconque. Un sentiment de culpabilité qui fût vite mis de côté quand, les experts en assurance de la Swiss Life jugèrent que la responsabilité de l'incendie incombait à un compteur électrique défaillant. Elle serait remboursée. Oui, mais quand ? et que faire entre temps ? Il était impensable que la boutique fut remise à neuf avant Noël.

Isabelle Barbosa avait initié une mise en liquidation trois mois auparavant afin de lui permettre de vendre dès le début de l'année, une gamme d'habits plus étendue qui inclurait les femmes mais exclurait les petits garçons. Une boutique toute féminine, avec pour clientèle les femmes « tendance » qui aiment être à la fois élégantes et bohèmes, et qui veulent inculquer à leurs filles ou petites-filles si elles en ont, leur goût de l'élégance pour lequel les françaises ont acquis une si juste renommée à l'étranger.

Harmony, la nouvelle boutique d'Isabelle BarbosaComme cela arrive souvent dans ces cas-là, l'histoire de liquidation, qui avait sans doute était confondue avec une cessation d'activité, faisait se délier une ou deux mauvaises langues locales. Celles-ci pensaient injustement qu'Isabelle s'était rendue coupable d'un plan machiavélique ; ce qui évidement était un non-sens. Mais pour en être fausses et absurdes, les calomnies n'en furent pas moins difficiles à entendre. Après plusieurs mois durant lesquels sa courbe émotionnelle avait épousé les sinuosités de montagnes russes, Isabelle s'est découverte une force de caractère qu'elle ne soupçonnait pas être si grande, et elle sait désormais qu'elle pourra compter sur cette arme défensive contre toutes les adversités futures.

Aujourd'hui, alors que nous approchons des fêtes de Noël, Isabelle est heureuse. Je l'ai rencontrée de nouveau, voici peu de temps dans sa jolie boutique ouverte depuis mai dernier et rebaptisée Harmony ; elle se tenait à coté d'un comptoir gris pâle, portant en ravissante ambassadrice les vêtements qu'elle se propose de vendre. Nous avons parloté de choses insignifiantes ; sa voix délicieusement calme et posée. Mais par moment celle-ci se faisait moins guillerette. C'était quand Isabelle se remémorait ces jours noirs de décembre, avant que, à force d'opiniâtreté, elle ne renaisse de ses cendres.
WL

HARMONY
Isabelle Barbosa
3 place du Coderc (derrière les halles)
24000 Périgueux
Tél : 05 53 08 14 88

Voici le sommaire de l'édition de décembre du Journal du Périgord.

Le dossier du mois : PÉRIGUEUX LA SAGA DES RUES-NEUVES:

Entre 1956 et 1972, un quartier entier de Périgueux disparaissait : les Rues-Neuves. C'était le coeur de la ville issue du Moyen Âge. Après un demi-siècle laissé en friches, la construction discutable d'un ensemble résidentiel et d'un hôtel dans les années soixante-dix, un projet d'aménagement a vu le jour fin 2007. De même une association vient de naître : « l'Association de la Commune libre des Rues-Neuves. Première étape l'histoire de lieu où se mêlent mythe et légende. La Seconde étape concernera les personnages qui y vécurent et l'avenir du site. » [ Guy Penaud - Le JdP ]
On doit la rédaction de ce dossier très complet à Michel Serre (introduction de Guy Penaud).
Le sommaire N°167 - décembre 2008
Presse Express : On ne nous dit pas tout.Couverture du Journal du Périgord - décembre 2008
Dossier : Périgueux, la saga des Rues-Neuves.
Divan : Patrick Salinié, fraternitat occitana.
Place de village : Saint-Martial-de-Valette, le faubourg de Nontron.
Champ contre-champ : Voyage au centre des forces de l'ordre.
La rencontre : Les trois lanternes aux morts du Périgord
Mémoire et histoire : Maurice Chevalier, la journée la plus terrible de sa vie.
Retour sur images : Premières foires au gras primées et arbres de Noël.

Dico de lieu : Saint-Pierre-de-Chignac.

Dico de table : à la royale.

Des mots et des couleurs : Beynac, une allégorie du poète qui subjugua Paul Éluard.L'œil de Cyrano : De la Banque de France à la Banque céleste...
L'atelier de... : La civilisation de la fraise : naissance d'une icône en Dordogne, 2e partie.Étape gastronomique : Côté Rivage, le culte du bien vivre.
Page Oc : Que nos faudrà far ?Humour : Les farces de Franconi : la guérite.
Philatélie : La Patrouille de France.Recette : Croustillant de pied de porc truffé.
Musique : Isabelle Jacopin, un blues au fond des tons. 
La plume de La Boétie : Pour le lycée Éllias-Cairel à Sarlat.

Comment vous procurer Le Journal du Périgord ?

Le Journal du Périgord est disponible pour 5€ dans les maisons de la presse de la région.
Le Journal du Périgord
Rédacteur en chef : Pascal Serre
12, rue Fournier-Lacharmie
24000 Périgueux
Tél : 05 53 08 14 13
Fax : 05 53 08 01 19
E-mail : contact@agence-mediapress.fr
Vous pouvez commander un numéro en allant sur ce site ›

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Commentaire de Anonymous Clare , le 16 décembre 2008 21:44  

Bonjour William,

We have a big problem. Alexandra was due to have her stage at the French News next March and, as you probably know, they have closed down. I was wondering if you know of anyone who would be prepared to take her for a week at the beginning of March. She is in 4° and will be nearly 14.

Is it ok if she makes contact with Le Journal du Périgord?

____________Merci pour le com_____________

Hi Clare, I don't think you meant to send me this message via the comments form... anyway, yes I heard about French News, and I am very sad that they may disappear forever especially since Miranda and Adam are such pleasant people (I use the conditional because they keep coming back...). The newspaper was pretty good too. Everyone who knows the company could see that they were using far too many staff and the sales and the advertising just couldn't pay for it all. It should have been re-structured as soon as the first sign of trouble appeared (a good while ago).

I am not as close to Media Press's (publisher of Le Journal du Périgord) as you imply. I only know Pascal Serre, the editor, but just a bit. I do not know whether they could make use of a 14 years old student for a week. You don't say whether she is French, or speak fluent French, but I assume she does. You don't say neither what she could bring in a publishing structure. The best is for her to call the telephone number that appears in the yellow box above and ask herself... does she expect a salary or is it some sort of school placement that cost nothing to the recruiter ? Worth telling them straight away if this the case. If she expect a salary, I don't think this will be possible because a week wouldn't be enough to make her do anything worthwhile.

W

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 22 décembre 2008 08:30  

très beau. ça se lit comme un roman.

Le Journal du Perigord - novembre 2008 publié le dimanche 9 novembre 2008

En septembre dernier, je publiais dans Le Journal du Périgord une chronique sur Hélène Robert, boulangère de son état, dont les déboires avaient touchés un grand nombre de nos concitoyens. Vous trouverez la chronique en bas de ce billet. Mais avant cela, voici le sommaire de l'édition de novembre.

Le dossier du mois : le dosssier du bois :

Une forêt riche par sa diversité écologique, de précieuses retombées économiques, un matériau bois qui séduit, une énergie bois qui se développe... plus que jamais aujourd'hui, la filière forêt-bois en Périgord est au cœur de notre quotidien. [ Le JdP ]

On doit la rédaction de ce dossier très complet à Sandrine Lemasson.

Le sommaire N°166 - novembre 2008
Presse Express : Humour de Sénateur.Couverture du Journal du Périgord - novembre 2008
Dossier : Le bois dans tous ses états.
Passion : Le grand album du Photo Club Sarladais.
Place de village : Villamblard au fil du Roy.
Nature : La nuit des chauves-souris.
Retour sur images : Les Trois mousquetaires et les recettes de La Mazille.
La rencontre : Plazac, un passé, une histoire, une architecture.
Des mots et des couleurs : Une tante "Colette"!Les mots : Dico de lieu : Saint-Martial de Valette - Dico de table : Anguille.
Page Oc : Sens fotuts miladius...L'œil de Cyrano : Le devoir et le cœur...
Philatélie : Josselin ou Jocelin.Feuille de vigne : Club d'œnologie, un nouveau regard sur le vin.
L'atelier de... : La civilisation de la Fraise, naissance d'une icône en Périgord 1/2.Recette : Râble de lapin farci aux pruneaux.
Patrimoine : Philippe et Olympe Hamelin, la passion des pierres.Humour : Les farces de Franconi - L'armoire.
Musique : Séverine Caupain, du Double Six au 24.Ma cuisine : Cuisiner au feu de bois.
La plume de La Boétie : La coutume de Sarlat.

Comment vous procurer Le Journal du Périgord ?

Le Journal du Périgord est disponible pour 5€ dans les maisons de la presse de la région.
Le Journal du Périgord
Rédacteur en chef : Pascal Serre
12, rue Fournier-Lacharmie
24000 Périgueux
Tél : 05 53 08 14 13
Fax : 05 53 08 01 19
E-mail : contact@agence-mediapress.fr
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Le Pétrin d'Hélène, une affaire qui finit bienArticle paru dans le Journal du Périgord N°164 - septembre 2008

Hélène au travail dans sa nouvelle boulangerie rue Saint-Front à Perigueux
À la suite d'un conflit maladroitement géré entre la société immobilière Investimo et Hélène Robert notre boulangère de l'avenue Daumesnil, celle-ci s'était vue obligée de rendre au propriétaire les clefs de son local.

La couverture du Journal du Périgord - septembre 2008Après un temps d'angoisse et de vaches maigres aggravé par une erreur, dont son avocat se serait rendu coupable, on l'a vue sur le marché de Périgueux en train de vendre du papier toilette... Un geste symbolique sans doute qui déclencha un intérêt auprès des médias locaux ainsi qu'un élan de solidarité de la part de nombreux commerçants et habitants de la ville ; une solidarité dont elle est à ce jour sincèrement reconnaissante. La mobilisation ne se fit pas attendre et bientôt, Michel Moyrand maire de Périgueux contactait Gilbert Amen PDG d'Investimo pour que l'on trouve rapidement une solution.

Ancienne permanence Michel Moyrand sur la rue Saint-Front
Hélène Robert s'est installée là où se situait la permanence de Michel Moyrand lors des élections municipales de 2008
Hélène n'est pas femme à se laisser marcher sur les pieds : « j'ai déjà donné » l'entendrez-vous souvent dire. L'expérience a appris à cette femme d'origine belge que la force de caractère dont elle est dotée est une arme à double tranchant... heureusement, si l'une l'a mise dans le pétrin, l'autre l'en a sorti ; ainsi, comme on a pu le constater depuis début mai, elle a pris possession d'un nouveau local appartenant à un tapissier en retraite, dont le bail a été négocié par l'agence Immobilière de l'Isle. Situé rue Saint-Front, en face de la place du Marché aux Bois, les dimensions en sont restreintes et cela « l'oblige » à pétrir sa pâte à la vue des clients. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'endroit est aéré et les conditions de travail lui conviennent parfaitement.

Puisqu'elle fait son pain et ses gâteaux durant la journée, il vous faudra parfois attendre une minute qu'elle essuie la farine de ses mains avant de vous servir. Ce n'est pas pour rien qu'on trouve accroché au mur, ces mots dont Confucius, pour une fois, n'est pas l'auteur : « Interdit aux casse-pieds et aux grincheux »...

Hélène a reçu le titre de Maître Artisan, mais elle ne remportera jamais un prix de diplomatie ; cependant vous finirez, si vous ne vous en offusquez pas avant, par vous attacher à ce trait essentiel de sa personnalité, un trait qui cache tout plein de chaleur et une grande timidité.

Le Pétrin d'Hélène
7h30 à 13h et 16h à 19h30
Ouvert dimanche et jours fériés (8h à 13h et 16h30 à 19h) - Fermé le mardi

14, rue Saint-Front
24000 Périgueux, France
Tél. 05 53 53 51 36
Rendez visite à Hélène sur son blog : http://petrindhelene.canalblog.com/

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Commentaire de Anonymous La Chouette , le 13 novembre 2008 22:13  

Merci pour toutes ces précisions, les pains d'Hélènes, c'est sans modération.

En complément, je me souviens que Canal Moins avait contribué à sa façon à l'affaire... 3 fois rien, aucune influence, surement.

http://canalmoins.free.fr
/Pages/reportages/helene.html

Ô bien sur, il faut saluer tout le fair-play de la société Investimo pour avoir corrigé cette "maladresse de gestion". Car d'ordinaire, cette entreprise s'attache à rénover notre vieux centre ville en logements de très bonne qualité et dans le plus grand respect des règles architecturales.

Il faut également remercier cette société de n'avoir pas tenté d'influencer la presse locale pour ne pas voir son nom mis en cause dans le journal.

Le temps semble arrondir les angles, qu'en pensez-vous Hélène?
_________Merci pour le com_________

Je fais ce que je peux en fonction de l'espace qui m'est alloué : une page, dont seulement un tiers environ est réservé à mon article, le reste étant pour les photos, l'extrait de mon blog et quelques infos utiles concernant le sujet de l'article.

Tu auras salué tous ceux qui effectivement ont contribué au dénouement heureux de cette affaire.

Commentaire de Anonymous Beauvert , le 13 novembre 2008 23:51  

Toujours une très belle revue !
Les sujets sont variés et les photos remarquables.
n'oubliez pas le salon du livre gourmand ce week-end à périgueux ( de nombreuses tables rondes...)

_____Merci pour le com______
Le salon du livre gourmand est un grand évènement pour notre ville. Je ne suis pas sure que cela me passionne, mais j'en parlerai bien entendu.

Commentaire de Anonymous Hélène Robert - Le Pétrin d'Hélène , le 15 novembre 2008 20:34  

Je pense qu'une petite mise au point est utile et nécessaire, et ceci pour plusieurs raisons.
La première étant que certains font courir le bruit que j'ai été expulsée parce que je ne payais pas mes loyers et pour que tout soit clair une fois pour toutes.
Mes loyers ont été envoyés en temps et en heure en recommandé avec A/R à Investimo qui ne les encaissait pas afin de justifier leur demande d'expulsion.
Je payais toutes mes factures et je ne devais rien à personne.
Ensuite, en ce qui concerne Investimo, j'ai été "contrainte" de présenter les choses comme un simple malentendu afin de pouvoir récupérer mon matériel, et ils exigeaient également que je fasse un démenti dans les journaux, qui ont refusé bien entendu et on les comprend!
Mon grand tort a été de les contrarier et de leur tenir tête, point final.
Oui je suis impulsive, oui je suis une tête de mule, mais quand je suis dans mon droit je ne vois aucune raison de me taire.
Je regrette seulement d'avoir pris un avocat qui a travaillé contre moi pour me soutirer un maximum d'argent, et d'avoir eu affaire à un juge qui n'a pas pris en compte tous les éléments du dossier (reste à savoir si le-dit avocat lui avait tout donné...)
Merci à la Chouette pour son soutien, mille fois merci à Jo, Cravate et Bulbe de CANAL MOINS pour leur superbe vidéo visionnée un peu partout à travers le monde(vive le net) et merci à William pour ce sympathique article.
Hélène

Nicolas Lux expose au Cercle a Perigueux publié le jeudi 3 avril 2008

Quand j'avais seize ans, je me souviens, je disais à qui voulait m'entendre que j'étais mûr...
Nicolas Lux au café de la Place à Périgueux fin mars 2008
imbu de cette conviction, je pensais pouvoir prétendre à une vie d'aventurier : tailler avec un canif mes marques tout au long d'un parcourt sinueux et jonché de pierres traîtresses, mais vivre des instants fabuleux, de ceux qui restent imprégnés dans la mémoire ; la vie comme certain d'entre nous la rêve !

D'un saut, j'ai chaussé mes pataugas et mis mon canif dans la poche pour m'enfuir vers l'inconnu ; mais faire le grand pas et embarquer tel Lord Jim sur les mers chaudes, exige une belle dose de confiance en soi et une énorme détermination. Parce que j'étais vraisemblablement dépourvu de ses attributs, mes pas se sont arrêté là où les vagues de la Manche venaient se denteler et s'enfoncer dans le sable ; puis au bout de quelques nuits chaudes passées dans les granges de paille et froides dans les dunes de sable, je retournais, sale et piteux, me réfugier dans le cocon familial. Ma mère riait. Neuf ans plus tard, l'envie de partir me reprenait...

Nicolas Lux - photo - Robinet sur plage
© Nicolas Lux
Lorsque j'ai rencontré Nicolas Lux (ça ne s'invente pas), je suis tombé en arrêt devant ce qu'il avait déjà accompli et les projets qu'il se promettait de réaliser dans les années à venir. Son départ en solitaire, à l'âge de dix-sept ans pour se rendre dans la ville de Prague, avant que les cohortes de touristes n'encombrent le pont Charles, représente le pas que je n'ai personnellement pas osé franchir.

Le fait qu'il soit parti parce qu'il éprouvait une passion naissante pour tout ce qui se rapportait à l'Europe de l'est, ajoute encore plus de valeur à son aventure. Au siècle dernier, quand il restait encore des choses à découvrir, on pouvait voyager avec le seul but de les chercher, mais maintenant que sur notre terre, il n'y a pas ou peu de pierre qui n'ait été retournée, il vaut mieux partir avec des intentions bien définies en tête ? Nicolas l'a compris.

Dans sa tête bien faite, Nicolas Lux, le billet de train en poche, élabore, structure et forme ses projets d'écriture, de reportages photographique, de matériel éducatif, de spectacles de théâtre, j'en passe, mais se sont là les meilleurs... il est engagé socialement et son désir d'aider les jeunes à comprendre les institutions européennes me remplit d'admiration. C'est un sujet important, mais tellement sérieux... ce qui est le plus frappant chez lui, c'est sa maturité et l'étendue de ses engagements ; on le sent promis à un grand destin.

Nicolas Lux - photo - cochon dans terrain vague
© Nicolas Lux
Nicolas Lux - photo - le cycliste
© Nicolas Lux

Nicolas Lux expose ses photos au bar à vin le Cercle, 3 rue l'Éguillerie à Périgueux, pour quelques semaines encore.
Nicolas Lux photographe-reporter indépendant
Tel. : +33 (0)6 08 52 12 87
e-mail : nico_lux@hotmail.com
Vous en saurez plus sur Nicolas Lux en vous rendant sur son site Web ›

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